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L’appareil digestif des chevaux est adapté pour un fractionnement de la ration alimentaire journalière. De plus, une répartition des rations en 3 ou 4 repas est préférable pour une meilleure digestion.
Une digestion en deux étapes
Bien que les chevaux soient des monogastriques, leur digestion ne s’effectue pas uniquement par action enzymatique. En effet, la digestion se fait en deux temps. Dans un premier temps, les aliments sont sujets à l’action enzymatique des différents sucs contenus dans leur système digestif. Ensuite, ces aliments sont traités par la flore microbienne contenue dans son gros intestin, c’est la digestion microbienne.
Du fait de cette digestion en deux étapes, on peut dire que les chevaux se comportent comme des monogastriques puis comme des polygastriques. La digestion microbienne des chevaux est très semblable à celle des ruminants, c’est pourquoi on dit que les chevaux se comportent comme des polygastriques.
Le déroulement de la digestion enzymatique
La digestion commence dans la cavité buccale de l’animal. C’est dans cette cavité que s’effectue l’ingestion, la fragmentation ainsi que l’humidification des aliments. Pendant la mastication, les aliments sont lysés par les enzymes contenus dans la salive. La salive permet de ramollir les aliments facilitant ainsi leur entrée dans le système digestif.
Ce sont les enzymes de la salive, du suc gastrique et des sucs intestinaux qui permettent aux chevaux de puiser les protéines, les glucides, les matières grasses ainsi que les vitamines dont ils ont besoin. Les herbes jeunes, riches en azote non élaboré n’augmentent que faiblement le métabolisme de l’animal.
Source: chevalevasion.blogspot.com
Le mécanisme de la digestion microbienne
Une fois la digestion enzymatique effectuée, la digestion microbienne prend place. Durant cette seconde étape, c’est la flore intestinale qui assure la décomposition des aliments. La flore intestinale comprend l’ensemble des micro-organismes présents dans l’appareil digestif. Cette flore va permettre aux chevaux d’assimiler les substances cellulosiques contenues dans les aliments.
Cette assimilation cellulosique montre que les chevaux ont la capacité de s’adapter aux rations qui lui sont données. Si les aliments sont faciles à ingérer, l’animal n’aura pas de difficultés à les consommer.Et si les aliments sont riches en fibres, l’animal, grâce à sa flore microbienne pourra quand même les assimiler.
L’intérêt des fibres végétales ou cellulose
Les fibres constituent les substances alimentaires les plus difficilement assimilables cependant elles ont une importance particulière pour les chevaux. La cellulose constitue les parois cellulaires végétales.
Heureusement, les chevaux, contrairement aux omnivores, sont capables de les assimiler grâce à leur flore intestinale. La digestion microbienne de la cellulose fournit aux chevaux une importante partie de son énergie. De ce fait, les aliments riches en fibres ne sont pas à négliger dans l’alimentation équine. En effet, les chevaux, pour bien se développer, ont besoin de 15 à 18% de cellulose dans leur ration journalière.