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Le cheval possède un système digestif fait pour être alimenté de manière régulière et répartie sur la journée. On lui donne généralement 3-4 repas par jour espacés d’au moins 3 heures. L’eau est fournie en premier, suivie des fourrages, puis des compléments. La régularité de la distribution participe à la bonne santé du cheval. Cependant, les techniques de distribution sont diverses et varient selon les aliments. Il est essentiel de les connaître pour choisir celles correspondant le mieux à l’alimentation de votre cheval.

Les céréales

Pour nourrir un cheval, il est possible de distribuer les céréales en grains entiers, concassés ou bien aplatis en fonction de leur dureté. Les concasser ou les aplatir peut faciliter la digestion du cheval ou veiller à ce que les chevaux gloutons puissent les avaler correctement. Il faut cependant faire attention à ne pas trop concasser les grains de sorte qu’il ne se forme pas de farine. Ainsi, on évite certains troubles respiratoires.

1. Le mash pour chevaux (ou trempage)

Le mash pour chevaux est généralement un mélange de céréales trempées ou cuites composé de graines de lin, de son et d’avoine, mais certains peuvent détourner la recette pour y ajouter du sel, du sirop de maïs, du foin, etc… On parle parfois d’aliments « floconnés ». On le distribue souvent après un effort intense ou une période de stress en dehors de la ration quotidienne.

Selon la taille du cheptel, s’équiper d’un cuiseur peut s’avérer indispensable. On cuit en effet pendant 3h les céréales et graines de lin, on y ajoute les ingrédients supplémentaires (foin, sel…), puis on laisse les aliments s’imbiber d’eau en couvrant le tout.

Le mash a plusieurs qualités. Il est très appétent pour le cheval, il a des propriétés hydratantes, contient des sels et des minéraux et reste une nourriture digeste pour l’équidé. De plus, il existe différentes recettes pour faire plaisir à son cheval.

2. Le barbotage

Souvent confondu avec le trempage, le barbotage consiste simplement à laisser reposer plusieurs heures un mélange de céréales trempées dans de l’eau. Ceci forme alors une boisson rafraîchissante et très hydratante puisqu’elle oblige le cheval à consommer beaucoup d’eau. Comme le trempage, le barbotage est très digestible. Il facilite également le transit.

Toutefois dans l’alimentation du cheval, le trempage et le barbotage ne sont pas utilisés pour tous les chevaux. En effet, son apport nutritionnel relativement faible rend alors ces préparations alimentaires peu utiles voire déconseillées pour les chevaux âgés ou pour les poulains en croissance. On les utilise plutôt pour les chevaux ayant fourni des efforts intenses pour les apaiser en leur donnant un aliment appétent.

Les grains germés

Tout comme les mashes, les grains germés sont émollients et appétents pour le cheval. Ils sont également digestibles et fournissent à l’organisme des acides aminés ainsi qu’une quantité élevée de vitamines (B1, B2, C…).

Faire germer les grains prend du temps. En premier lieu, il faut faire tremper les grains entre 12 et 24 heures selon la taille et la dureté du grain. Surveillez également la température. Plus elle est élevée, moins le grain est trempé. Il faut ensuite les égoutter et les humidifier. La température doit rester entre 18 et 20°C et les grains arrosés une à deux fois par jour. Le cheval peut consommer les grains dès le premier jour d’égouttage. Il est possible d’attendre jusqu’à 3 jours avant de le donner en repas mais la durée de consommation n’est que de 4 à 5 jours après le trempage. Passé cette période, le grain germé devient trop riche en azote.

Le principal problème des grains germés est la formation de moisissures. Il est donc important de garder une hygiène irréprochable et de bien nettoyer les matériels.

Le trempage du foin

foin et cheval

Cette pratique permet premièrement de lutter contre les troubles respiratoires du cheval. L’eau entraîne les particules poussiéreuses, ce qui évitera au cheval de les inhaler lors de son repas. Deuxièmement, le trempage du foin est un moyen de lutter contre l’obésité car il réduit l’apport en nutriment (plus on trempe le foin, plus on élimine de nutriments).

La question qui se pose alors est la suivante : Quel temps pour le trempage du foin ? La réponse est simple. Cela dépend de la raison pour laquelle vous utilisez cette technique :

  • En général, 5 à 30 minutes dans l’eau suffisent à éliminer jusqu’à 95% des particules poussiéreuses. Simplement arroser le foin permet d’éliminer une bonne partie des poussières respirables tout en limitant les pertes en nutriments.

  • Quant aux chevaux obèses ou en surpoids, le trempage du foin doit s’étaler sur plusieurs heures. Les études sur le pourcentage de perte en nutriments diffèrent, mais laisser par exemple le foin tremper entre deux repas semble être un bon compromis pour éliminer une faible part de l’apport en sucres et protéines.

Les levures

Il est possible d’ajouter des levures, telles que la levure de bière, aux rations. Il en existe deux types :

  • Les levures mortes, elles sont sources de vitamines B et d’acides aminés mais ont perdu certaines propriétés. Elle peut servir à combler des carences ou rééquilibrer la flore intestinale.

  • Les levures vivantes, elles sont plus efficaces sur la flore intestinale et leurs propriétés restes intactes. Elle peut augmenter l’activité microbienne dans l’intestin et ainsi limiter les problèmes de diarrhées.

Pour un effet sur la durée, il faut les utiliser en effectuant des cures de 1 à plusieurs mois.

L’ajout d’huile

L’intérêt d’ajouter des huiles dans la nourriture du cheval est qu’elles contiennent une quantité élevée d’acides gras essentiels. Cette pratique permet de ne pas surcharger une ration tout en y ajoutant un apport énergétique non négligeable. Bien sûr, cela dépend également de l’huile végétale ou de l’huile de poisson choisie et ce n’est réellement efficace que si l’ajout se fait sur plusieurs mois.

Certaines huiles peuvent être plus appétentes ou plus digestibles que d’autres (comme l’huile de tournesol ou de maïs). De plus, un autre avantage est sa facilité de transition puisque les huiles ne causent aucun problèmes digestifs.

Certaines précautions doivent tout de même être prises puisque l’huile est sensible à la lumière ainsi qu’à la chaleur. Il faudra alors la conserver de préférence dans un endroit au frais et peu exposé..