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Le comportement alimentaire du cheval à l’écurie varie grandement en fonction de son environnement. Le cheval étant sensible à divers troubles digestifs et troubles comportementaux.

Ingestion du cheval au box

Ingestion du cheval au box

Le mode d’alimentation du cheval se trouve modifié lorsqu’il est mis à l’écurie. Généralement, la mise à l’écurie est synonyme d’activité ou d’entretien, et dans ces cas l’alimentation est basée sur du foin et des concentrés. Étant donné que le cheval est dans un espace restreint où la nourriture n’est pas forcément omniprésente comme lorsqu’il est en pâturage, le temps consacré à l’ingestion dépendra essentiellement de son propriétaire.

Pour ne pas trop perturber l’alimentation du cheval, l’idéal est d’associer le foin aux concentrés.

Si la quantité des concentrés et de foin apporté est la même en poids, une diète énergétique a lieu. Dans ce cas, le temps que consacre le cheval à l’alimentation n’est que de 17,5 % en moyenne de son temps consacré à l’alimentation.

Si le foin apporté au mélange concentrés/foin est en quantité suffisante, le temps d’ingestion du cheval sera semblable à celui d’un cheval au pré. Toutefois, la quantité de la ration dépendra du poids de l’animal.

Pour le cheval à l’écurie, si le mode alimentaire diminue le temps d’ingestion, le temps dédié au repos se trouve augmenté. Toutefois, il faut bien prendre des précautions. Dans la nature, le cheval passe la plupart de son temps à manger, s’il ne mange pas assez des tics pourront survenir.

Des comportements alimentaires particuliers

Dans certains cas, le cheval peut adopter des comportements assez remarquables. Ces comportements permettront de savoir s’il y a un problème ou non.

Mâchonnement d’objets

Dans la nature la consommation de bois (la lignophagie) peut être perçue comme un comportement plus ou moins normal du cheval. En effet, ce comportement a lieu lorsque le cheval manque de matière fibreuse (foins, herbes).

Pour le cheval à l’écurie, ce comportement peut être perçu comme la manifestation de l’inconfort psychologique du ce dernier. Ce comportement est généralement en relation avec le manque de fibre ou l’ennui ou avec une alimentation trop énergétique, c’est-à-dire un apport excessif en concentrés.

Lorsque l’alimentation du cheval est axée sur les concentrés, le temps d’alimentation devient moindre, car ces derniers sont consommés trop rapidement. De plus, l’acidose caeco-colique induit par les céréales génère un besoin de consommer des fibres.

Coprophagie

La coprophagie est la consommation de la matière fécale. Pour les poulains ce comportement est tout à fait naturel et il disparaît avec l’âge, mais chez les adultes c’est considéré comme un trouble comportemental. La cause de ce trouble est liée à une déviation du goût, à une alimentation trop riche en concentrés, ou à l’ennui.

La coprophagie peut aussi être lié au fait de nourrir le cheval avec des grains entiers durs. Si cela en est la cause, dans les crottins, on peut retrouver des grains non digérés en quantité importante. Pour corriger ce problème, on peut avoir recours à l’ensilage ou au floconnage.

Afin d’éviter tout trouble comportemental, il est donc nécessaire d’éviter que le cheval s’ennuie. Pour cela, il faut lui apporter la quantité d’aliments nécessaire. La quantité est importante, mais la variété aussi.

Les besoins du cheval

Le cheval vivant à l’écurie, l’homme a un rôle important dans son alimentation. Pour nourrir correctement le cheval, il faut avoir conscience qu’il a des besoins variés. Il a un besoin en eau important, pouvant aller de 15 à 60 litres par jour, voire plus.
Le cheval a aussi des besoins énergétiques, protéiniques, lipidiques, des besoins en matière sèche et en fibre. Afin de subvenir à tous ces différents besoins, il est important de regarder au cas par cas. La quantité d’aliments et les besoins peuvent varier d’un cheval à un autre. Le cheval étant très sensible, se faire aider d’un professionnel est recommandé.