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Des zones d’érosion vont alors apparaître, en nombre, taille et en profondeur variables. Ces zones sont la conséquence de l’exposition de la muqueuse à des facteurs d’agression comme l’acide gastrique, l’acide chlorhydrique, les enzymes digestives et à une insuffisance des facteurs de défense de la muqueuse tels que le mucus ou les bicarbonates. Les principales raisons de l’apparition des ulcères gastriques sont :

• un exercice intense et répété ;
• une longue diète ;
• le sevrage, débourrage ou le transport ;
• les parasites d’estomac ;
• les traitements à base d’anti-inflammatoires
• les maladies intestinales.

Estomac du chevalSource: Mérial 2012

 

Il s’agit d’une affection très fréquente chez les chevaux de course avec des taux de prévalence de 70 à 90 %, notamment en période d’entrainement. Ceci s’explique par l’augmentation du stress chez le cheval qui est aujourd’hui reconnu comme le principal facteur de ce phénomène. Pour l’animal, l’ulcère est très douloureux et peut aussi engendrer l’apparition de coliques.
La race, l’âge et le poids du cheval ne jouent pas de rôles, en effet, tous les individus peuvent être sujets à cette affection bien que les chevaux de courses et de sport encourent un risque plus important.

Comment détecter l’ulcère chez le cheval ?

L’ulcère gastrique peut se détecter par plusieurs symptômes mais ils peuvent être différents et varies selon les individus. Ces signes sont parfois trompeurs et ne rendent pas forcément compte de l’état d’avancement et de la gravité de l’affection.
Les signes cliniques qui peuvent être rencontrés sont :

• un appétit capricieux ;
• des coliques après les repas ;
• un Bruxisme : grincement de dents, témoin de douleurs d’estomac chez l’animal ;
• des bâillements à répétition au cours des repas ;
• des crottins mous;
• une fatigue anormal et une intolérance à l’effort.

L’apparition de ces symptômes doit être détecter, notamment chez les jeunes individus chez qui l’ulcère gastrique peut être mortel, et traitée le plus rapidement possible. A noter qu’il existe plusieurs stade d’avancement de l’ulcère et que lors du stade le plus avancer, les lésions sont si profondément creusées dans la muqueuse qu’elles peuvent atteindre les vaisseaux sanguins et engendrer une hémorragie dans l’estomac du cheval et se repère alors dans les crottins des individus. Ce phénomène est appelé Méléna.
C’est pourquoi des examens afin d’affirmer ou d’infirmer la présence d’un ulcère sont nécessaires. Pour cela, vous pouvez utiliser deux techniques différentes :

• la palpation ;
• la gastroscopie, technique la plus sûre pour détecter la présence d’un ulcère, elle est indolore pour l’animal et consiste à insérer une caméra dans l’estomac, en passant par les naseaux puis l’œsophage du cheval, pour s’assurer de son état.

Quel traitement utiliser contre les ulcères gastriques ?

Des traitements existent, ils consistent à protéger la muqueuse gastrique affectée par les lésions et à limiter la sécrétion et l’injection d’acide. Le même médicament que pour l’homme, l’oméoprazol (anti-acide), est alors le traitement le plus adapté pour contrer les ulcères gastriques. Pour les chevaux, il se présente sous forme de pâte à ingérer une fois par jour. D’autres traitements antihistaminiques existent aussi pour protéger la muqueuse de l’estomac.
Des compléments alimentaires et des pansements de l’estomac peuvent quant à eux, soulager la douleur de l’animal.
Cependant la meilleure solution à adopter est la prévention, qui en étant régulière peut éviter l’ulcère gastrique chez le cheval. Voici une liste non exhaustive de bons gestes à adopter :

• fractionner les rations ;
• éviter l’avoine entière ;
• ne pas trop exposer le cheval à un stress intense ;
• une vermifugation en fin d’automne ;
• donner de l’anti-acide régulièrement.

L’ulcère gastrique, lésion de la muqueuse de l’estomac du cheval, est donc une affection à ne pas négliger, il faut alors penser à bien vérifier si l’animal ne présente pas de symptôme alarmant et si c’est le cas ne pas hésiter à faire les examens nécessaires pour s’en assurer. Bien que des traitements existent, la prévention reste une solution efficace et conseillée pour le bien être du cheval.